Après avoir été exposé au Sérum du Super Soldat, Steve Rogers a vu ses capacités physiques et mentales être poussées au summum de ce qu’un humain normal peut atteindre. Sa vitesse, sa force, son endurance, ses réflexes, tout en lui a été amélioré. Il n’en reste pas moi humain et sa force ne dépasse aucunement celle des dieux ou des créatures plus spéciales (tel un Hulk par exemple…). Sa mémoire est infaillible, il n’oublie jamais rien, et il est capable d’analyser une situation et de prendre des mesures très rapidement. Sa longévité quand à elle est légèrement plus grande, il guérit vite et ne tombe jamais malade. En plus de maitriser plusieurs formes de combat à mains nues, c’est un pilote, un stratège et un leader d’exception, et il parle trois langues : le russe, l’allemand, et l’anglais.

En dehors de ses capacités, il possède un bouclier indestructible, mélange de vibranium et de fer, qu’il maitrise à la perfection. Le bouclier rebondit sur toute les surfaces et ne perd jamais de vitesse, mais Steve est capable de prévoir au millimètre près la trajectoire du disque une fois lancé.

Je suis assis dans cette grande salle, entouré de personnes que je ne connais pas. Tous des membres du SHIELD, de jeunes recrues. Et tous me regarde avec ce mélange d’admiration et d’envie. Je ne comprendrai jamais pourquoi. Qu’est-ce que j’ai de plus qu’un d’entre eux ? Un uniforme peut-être, oui. Et un bouclier. Mais nous sommes tous des soldats, chacun a sa place, son rôle à jouer. Cependant, le Colonel Fury a désiré ma présence parmi eux, alors me voilà. Il voulait que je leur raconte mon histoire, du début jusqu’à la fin. Soi-disant parce qu’ils sont de l’estime pour moi et qu’ils veulent entendre mon récit. Bien. Je me suis donc présenté à tout le monde et j’ai commencé à leur raconter ma vie. Ca donnait à peu près ça…

« Bonjour à tous. Vous savez qu’on m’appelle Captain America, mais pour ceux qui ne le savent pas, je m’appelle Steve Rogers. Steven Grant Rogers pour être précis, mais Steve suffira. On m’a demandé aujourd’hui de vous raconter l’histoire de ma vie alors…hé bien c’est parti. Je suis né et j’ai grandi dans le Lower East Side de Manhattan, à New-York. Mes parents étaient Sarah et Joseph Rogers. On dit qu’un enfant prend souvent exemple sur ses parents, je dois vous dire que j’ai bien fait de ne pas suivre celui de mon père. La plupart du temps, il était au chômage, et c’était un alcoolique chronique. Il en est d’ailleurs mort assez rapidement. Il ne me restait alors plus que ma mère, et mon grand père que je voyais de temps à autres. C’est lui qui m’a inculqué les valeurs de l’Amérique, et le sens de la justice. Mais tout comme mon père, il nous a quitté trop vite. Ma mère était vraiment aimante, toujours à se préoccuper de moi. Je n’en ai pas l’air aujourd’hui, mais j’étais un jeune homme chétif, bourré de problèmes physiques. Les caïds du quartier étaient ravis de se passer les nerfs sur moi. Je n’avais pas beaucoup d’amis et me perdais souvent dans le fantastique et le dessin, que j’adorais par-dessus tout. Malheureusement, comme si je n’avais pas déjà assez souffert, ma mère décéda à son tour, atteinte d’une pneumonie, juste après que j’eus décroché mon diplôme. J’ai persisté dans l’art et je dois avouer que j’étais assez bon, allant jusqu’à gagner un concours réputé.

Et puis vint la guerre. Certains d’entre vous se disaient peut-être quand ils étaient plus jeunes qu’ils auraient voulus être sur le front, briller de par leurs actes héroïques. Là où d’autres diraient que c’était de la folie de penser ça, moi je vous dis bravo. Nous pouvons tous faire quelque chose pour aider, quelque soit nos forces, notre âge, ou notre sexe. L’important c’est d’avoir du cœur, et du courage. Soit, pour revenir à mon histoire personnelle, j’ai essayé d’intégrer l’armée à de nombreuses reprises. Mais comme vous vous en doutez, j’étais recalé à chaque fois, à cause de ma frêle constitution. J’avais un de mes meilleurs ami, James Buchanan Barnes, qui avait été promu Sergent, et ça me rendait fou de ne même pas être retenu comme simple soldat. Je suis alors allé passer un ultime teste, et c’est là que j’ai été remarqué par le professeur Abraham Erskine. Il travaillait sur une formule qui me permettrait de devenir un Super Soldat. Je ne pouvais pas laisser passer cette chance de servir mon pays. Après différents tests, j’ai finalement été choisi comme premier cobaye pour l’expérience. Celle-ci s’est déroulée sous la direction du professeur, secondé par Howard Stark. C’est un jour que je n’oublierai jamais. Mon corps s’est transformé, mes sens se sont décuplés. Et j’étais devenu celui que vous avez sous les yeux aujourd’hui. Mais un espion de l’Hydra, la branche scientifique de l’armée d’Hitler, dirigée par Johann Schmidt qu’on appelle aussi Crâne Rouge, tua le professeur et vola le dernier flacon de la formule. J’ai réussi à le rattraper mais le flacon se brisa et l’homme se suicida à l’aide de cyanure. Suite à ça, j’ai été envoyé comme simple « symbole » dans les différentes villes d’Amérique, afin de promouvoir les obligations de guerre.

Mais un jour, j’ai appris que Bucky Barnes et son unité avaient été fait prisonniers par Crâne Rouge. Contre l’avis du colonel Philips, et avec l’aide de Stark et de l’agent Carter, j’ai réussi à sauver mon ami et son unité. J’ai aussi découvert le visage squelettique de Schmidt, modifié à cause du Sérum du Super Soldat inachevé qu’il s’était injecté. Après ça, avec Bucky et quelques soldats, nous avons enchainés mission sur mission. Le but était de détruire tous les bastions de Crâne Rouge, qui avait en tête de bombarder l’Amérique tout entière. Tout se passait bien jusqu’au jour où Bucky tomba dans un profond ravin et fut alors déclaré mort… Mais sa mort ne fut pas veine, le bras droit de Schmidt avait été capturé. Il avait révélé l’emplacement du dernier des bastions de Schmidt, où il se trouvait. Concentrant nos forces sur celui-ci, je fus le seul en mesure de le rattraper et d’embarquer sur l’appareil qu’il fit décoller afin de s’enfuir et d’exécuter son plan. J’ai mené une belle lutte avec lui, il était très fort. Et au final, il s’est tué lui-même en empoignant le Cube Cosmique. Ensuite, comme on a du vous l’apprendre déjà, j’ai du piquer vers le sol avec l’appareil et j’ai atterri dans des eaux gelées, où je suis resté en animation suspendue pendant soixante dix ans. A mon réveil, tout avait complètement changé bien sur. Et à peine que je commençais à m’habituer tout doucement à tous ces changements qu’un soi-disant dieu vola le Cube au SHIELD…mais je ne vous apprends rien de ces événements. Le Colonel Fury nous a rassemblés, les Avengers, afin de combattre les Chitauris, ces êtres venus d’ailleurs, et Loki l’Asgardien. C’était dur mais nous avons réussi à les repousser, surtout grâce à l’acte héroïque de Tony, il faut bien le dire. Voilà, je pense que je vous ai tout dit. Si quelqu’un à des questions…oui ? »

Une jeune recrue venait de lever la main. Jeune, le mot était approprié. Il devait avoir à peine plus de vingt ans. Il me fixait, avec le même air gêné que les autres.

-Votre ami…Bucky. Vous ne pensez pas qu’il puisse être en vie quelque part ? On a jamais retrouvé son corps, je me trompe ?

-…Je pense en fait qu’on a jamais cherché. Mais il faut voir la réalité en face, une chute d’une telle hauteur… Il n’a pas pu survivre, et je le regrette.

Et c’est en pensant à ça que je mets fin à cette petite réunion. Je prends la porte et me rends chez le Colonel. Je dois lui dire. Lui dire que je ne veux plus jamais parler de mon passé aux recrues dans le but de les sensibiliser. Je ne suis plus une vulgaire publicité. Je suis Captain America.