"Quoi, vous voulez que je vous raconte ma vie ??"

   Je vais commencer par des choses futiles et ennuyeuses ! Je suis la fille illégitime de Joe Biden, et oui, le Vice-Président des Etats-Unis. Duchannes, c’est le nom de ma mère, morte il y a dix ans. Donc à mes quinze ans, mon géniteur m’a recueilli dans sa grande maison, dans sa grande famille. J’apprenais là que j’avais 3 frères, Gaëtan, Joe. Junior et Quentin  et une sœur, Julia. Au début c’est assez sympa de vivre avec eux, j’avais de l’argent, on se souciait de mon bien être, j’étais traitée comme une petite princesse, c’était agréable il faut bien l’avouer. Mais très vite, je ne supportais plus d’être suivie en permanence par des gardes du corps, d’être coucounée plus que ce que j’en avais besoin, je n’avais pas une seconde d’intimité, mon père choisissait presque les garçons avec qui j’avais le droit de sortir ! Et pour couronner le tout, le climat avec ma fratrie se dégradait de jours en jours. Les aînés m’ignoraient complètement, et Junior et Quentin me menaient la vie dure, on se battait souvent.

   J’ai fuis de cette prison dorée à mes dix-huit ans, en emportant le minimum, de l’argent, beaucoup d’argent (quoi ? il était sur mon compte en banque, donc à moi !), et quelques fringues. Une fois encore, le début de cette aventure se passait bien, j’avais un joli studio près de Central Park à New York, un job sympa, que demander de plus, vraiment ? Je menais ma petite vie, oubliant que j’étais la bâtarde de Biden, vivant au jour le jour quoi.
Là encore, je ne puis me reposer sur mes lauriers. Bien que j’étais peu dépensière, mes fins de mois étaient très difficiles, j’étais sous-payée et mon proprio me fessait chanter. Il me demandait un double-loyer en échange de son silence quant à qui j’étais. J’aurais mieux fait de le tuer celui-là, ça m’aurait épargné la rue. Parce que une fille comme moi dehors, c’était un peu dangereux. Je n’avais rien d’une bombe, d’une bimbo ou encore d’un mannequin, je ne comprenais pas l’obsession qu’avaient les hommes pour moi. Attendez, des grandes brunes d’1 mètre 75, toujours habillée en noir ça les excitent ? J’étais limite dégoutée d’en jouer mais, c’est là que je compris qu’il fallait que j’use de mes charmes pour avoir un peu d’argent, et talentueuse dans mon nouveau domaine, j’avais réussie à me faire un réseau de relation plutôt conséquent, j’avais de gros bonnets dans mon répertoire, chef d’entreprise, agent du gouvernement, ce genre d’homme ayant tant de pouvoir et d’argent qu’ils ne savent plus quoi en faire.  

   Quand je n’étais pas quand les chambres de ces gros portefeuilles, je me noyais dans la masse et entendais des choses intéressantes. Depuis un certain temps, le pays avait trouvé ses nouveaux champions, des super-héros ! C’étaient des personnes qui à la naissance ou grâce à leur génie avaient développé des dons particuliers, des pouvoirs. Je ne considérais pas ça comme de la magie mais de la science. C’était une nouvelle évolution de l’espèce humaine, dommage que nos cerveaux mettaient beaucoup plus de temps pour suivre cette croissance. Au début, je pensais que c’était une bonne chose que ces personnes existent mais je changeais vite d’avis quand je compris finalement que cela ne changeait rien à notre façon de vire. Bien au contraire, les criminels se servaient de leurs pouvoirs pour semer la terreur, ceux qui n’’acceptaient pas leurs différences se cachaient, d’autres profitait de leurs situations pour la célébrité et l’argent, et bon d’accord il y avait les gentils, qui se battaient pour sauver notre société stupide et misérable.

    Misérable, moi je l’étais en tout cas, et plus le temps passé, plus je détestais ce que j’étais. Une pauvre petite humaine incapable de faire bouger les choses. Je me suis rendue compte que mon existence n’avait aucun impact sur la société. J’avais beau avoir de grandes idées, de grands rêves, je ne valais rien parce que j’étais en bas de la chaîne alimentaire. Maintenant que je savais qu’il y avait d’autres races bien plus supérieures à la mienne, qui venaient d’autres planètes, humanoïdes ou pas, ils allaient nous exterminer ou nous réduire en esclavages. Je n’inspirais plus qu’à une seule chose, devenir forte à mon tour, pour sauver cette population malade.