Caroline n'a aucuns pouvoirs.

« Huit Janvier 2009 ~ 00h15,
Demain, c'est censé être le jour mon anniversaire. Comme chaque année, je vais devoir le fêter seule, cher Journal. Comme tu le sais déjà, maman s'est suicidée pas mal de temps après ma naissance pour ses raisons personnelles et mon père avait eut un accident de voiture quand maman m'a eut. Mes deux sœurs m'ont élevée jusqu'à mes dix ans, jusqu'à que l'une d'elle parte en Belgique et l'autre en Arabie. Donc, j'ai du aller chez Tante Maria, tu sais, cette folle. Je me demande si elle sait que j'existe. Elle oublie tout le temps quand c'est mon anniversaire, et cela m'étonnerais si elle y pense cette année. Mais, qui sait, peut-être elle y pensera, pour une fois. »
Caroline posa son stylo. Elle se leva de son lit et éteignit sa lumière et retourna se coucher.

A son réveil, Caroline sauta de son lit, et descendit les escaliers quatre à quatre. Sa tante était dans la cuisine, nettoyant la vaisselle, comme à son habitude chaque matin. Caroline s'assit sur une chaise et prit un donut qu'elle avala en quelque bouchées. Tante Maria prit un torchon et s'essuya les mains avec, tout en se penchant vers sa nièce :
- C'est bien aujourd'hui, l'anniversaire de Joséphine ?
- Tante Maria, aujourd'hui n'est pas l'anniversaire de ma sœur, mais c'est le mien.
Cette dernière soupira et posa le torchon sur la table. Caroline l'avait prévu : sa tante avait très mauvaise mémoire quand il s'agissait d'elle. Mais, cela faisait maintenant dix ans qu'elle vivait avec elle, donc elle ne fut aucunement surprise par l'attitude de Tante Maria. Caroline se leva de la chaise, légèrement agacée, et retourna dans sa chambre s'habiller. Cinq minutes après, elle redescendit et ouvrit la porte de la cuisine en criant à Tante Maria qui était dans le salon :
- Je m'en vais, je vais à l'agence !
La tante murmura quelque d'incompréhensible avant que sa nièce partit.

Caroline marcha dans les rues toute contente, se répétant " C'est une belle journée qui commence, te laisse pas avoir par cette petit garce, Caro' ! " tout en sifflotant. Mais elle ne savait guère que sa vie allait changer.
Arrivée à l'agence de mode, Caroline salua d'abord la secrétaire qui lui sourit. Caroline poursuivit son chemin, quand Mme Olson, sa supérieure, lui annonça :
- Désolée, mais, aujourd'hui très chère, vous êtes dispensée de travail.
Avant que Caroline n'eut le temps de protester, Mme Olson l'accompagna vers la sortie et la mit dehors. Caroline, d'habitude toujours aussi souriante, adressa un visage déformé par la rage à sa supérieure qui lui fit un de ses affreux rictus. Caroline détestait quand elle faisait ça, elle n'avait qu'une envie, c'était de lui arracher son sourire débile. Mais, tout ce qu'elle fit, c'était d'aller chez une de ses amies.
Arrivée à la maison des Bernandlez, Caroline fut bien accueillit par la mère de son amie. Elle lui indiqua la chambre de Katleen. Mais, juste avant qu'elle y entre, la mère de Katleen lui prit le bras et lui chuchota :
- Fais attention, depuis qu'on est allé voir le médecin, elle est devenue un peu.. Folle. Mais, quand je dis folle, c'est que, j'ai l'impression qu'elle n'est pas comme avant. Surtout physiquement...
Les informations de la mère de Katleen firent frissonner Caroline. S'apercevant que Mme Bernandlez lui lâcha le bras, elle frappa à la porte de son amie, un peu nerveuse.
- Kat' ?
Celle-ci sursauta violemment.
- Kat', c'est moi, Caroline.
Katleen lui ouvrit la porte entièrement, qui n'était qu'au départ entrouverte.
- Qu'est-ce que tu veux ?
La voix de son amie effraya Caroline. C'était la même, mais mélangé avec un ton bestial et légèrement offensif. Ce qui la terrifia le plus, c'était sa peau : verte. D'un vert clair, avec encore un peu de vrai couleur de peau. Et, sur ses joues on aurait dit.. Des écailles. Il y avait aussi ses dents, aussi pointu qu'un vampire. Mme Bernandlez l'avait bien dit : sur ce point, Katleen avait changée physiquement. La seule et unique chose qui lui vint à l'esprit quand elle l'entendit, c'était le verbe " courir ". C'est ce qu'elle fit. Caroline courut en criant, et sortit de la maison des Bernandlez pour retourner dans la sienne. La mère de Katleen s'empressa d'aller vers la chambre de sa fille et l'enfermer. Soudain, elle entendit comme un bruit d'une vitre cassée, mais, ayant peur, Mme Bernandlez préféra se remettre à ses sudokus.
Arrivée dans la maison des Snaiders, Caroline frappa à la porte, attendant que quelqu'un l'ouvre. Une fois, pas de réponse, ni de porte qui s'ouvre. Deux fois, pas de réponse, ni de porte qui grince. Trois fois, pas de réponse, pas un seul bruit.  En général, Caroline frappait à la porte en signe de politesse. Mais là, prise par l'énervement et la peur, elle entra de force et ce qu'elle vit.. L'acheva.
Sa tante, par terre, recouverte de sang, les yeux grands ouvertes mais vide, la bouche qui laissait passer un filet de bave, avec le couteau enfoncé dans sa poitrine la terrifia. Le pire de tout, c'est que, à côté de sa tante, s'y trouvait Katleen, sa meilleure amie. Elle avait ce sourire étrange aux coins de ses lèvres, qui était en sang. Caroline s'évanouit à cette vue, et l'image affreuse de son amie et sa tante disparu dans un trou noir.

A son réveil, elle était toujours au même endroit, allongée, mais sans sa tante et Katleen. Au début, Caroline pensa à un cauchemar. Mais, sur le sol, il y avait toujours les traces de sang. Caroline se leva péniblement, et dut s'appuyer contre le mur pour éviter de tomber. Le souffle court, elle inspira.. Puis expira. Elle rassembla tout son courage pour ouvrir la porte et sortir de chez elle pour aller chez son amie. " Quel anniversaire.. " se dit-elle. Caroline regarda un peu partout, l'air méfiante que quelqu'un lui saute au cou. Finalement arrivée, elle posa sa main tremblante sur la porte d'entrée pour enfin y frapper. La mère de Katleen lui ouvrit. Caroline fit de grands yeux : la femme avait pleins de cernes, des yeux tout rouges, les cheveux emmêlés. On aurait dit qu'elle n'avait pas dormit depuis trois jours !
- Excusez-moi, Mme Bernandlez, mais.. Est-ce que.. Est-ce je peux vous posez une question, à propos de Katleen ? ...
- Oui, bien sûr.. Que veux-tu savoir ?
- Vous m'avez dit qu'elle avait consulté un médecin. Qui est-ce ?
- .. Il s'appelle Eddy Brooklay, son lieu de travail se situe à deux pâtés de maisons de chez nous.
- Merci, Mme Bernandlez.
- Tout le plaisir est pour moi.
La mère de Katleen referma la porte et poussa un soupir.
Caroline, elle, partit à la recherche de son docteur. Soudain, elle pensa à Katleen, sa façon de parler et son physique. " Peut-être que c'est un vilain pas beau méchant, ce docteur.. " ricana-t-elle intérieurement. Elle fit un serment. Elle se jura de le trouver coûte que coûte ce docteur, vilain ou pas, et savoir qu'est-ce qui a pris à Katleen de tuer Tante Maria.
Quand Caroline fut arrivée, elle remarqua que sur la porte d'entrée il y avait un mot : " غياب في الفترة من 9 يناير 2009 إلى 9 أبريل 2009 " ce qui signifiait " Absent du 9 Janvier 2009 au 9 Avril 2009 ", en arabe. Elle n'en revenait pas. Ce docteur prenais des vacances de trois mois ! Un peu louche, d'ailleurs.. Pile le jour où Katleen tue Tante Maria.. Ça cache quelque chose..
Soudain, Caroline s'arrêta, baissant la tête et fronça les sourcils. Quelque chose clochait bien, pourquoi trois mois.. Puis, elle releva la tête, sourit, et rentra chez elle.

Quatre années passèrent, et Caroline chercha désespérément ce fameux Eddy Brooklay. Elle ne l'avait jamais trouvé, du moins, pas encore. Il avait dit qu'il était absent, mais Caroline est presque sûre du contraire. Pour elle, il a tout simplement voulut fuir. Mais, fuir, de quoi ? Ça, elle se le demandait bien.