Bien avant de faire l’objet d’études et d’expériences, Terry possédait déjà des capacités qui lui ont permis de survivre aux faits dont il fut victime au Centre. Son squelette, naturellement lourd et solide était une matière avec laquelle il était pouvait jouer et mettre en mouvement, à l'intérieur de son propre organisme. Utilisant sa masse osseuse comme d’une arme et d’un bouclier, il lui était possible d’allonger, de déplacer et de condenser son squelette jusqu’à se rendre invulnérable aux attaques physiques. Par extension, son corps était capable de se régénérer à vitesse fulgurante, lui permettant de jongler avec son pouvoir sans craindre de dégât interne important.
Aujourd’hui, Terry a gardé la même forme génétique de mutation mais cette dernière a été largement pervertie par les expériences tentées par les laboratoires du gouvernement. S’il a perdu quelques capacités, aujourd’hui, il s’agit d’une arme de destruction massive, télécommandée par les hauts supérieurs de l’US Force qui ne craint absolument aucune forme de dommage physique.

Terry peut être considéré comme un surhomme. Ses capacités physiques et organiques ont été améliorées, lui permettant de battre chaque record athlétique atteint par les grands champions sans problème. Il possède une force herculéenne, une résistance terrifiante aux coups, se régénère avec une facilité déconcertante et ne connait pas la fatigue. Capable de courir pendant des heures, de sauter haut, loin, de supporter des douleurs indescriptibles et de survivre aux cruelles lois de la pesanteur, le sujet semble pouvoir tout faire dans toutes les situations. Ses capacités d’adaptations sont toutes aussi effrayantes. Les températures extrêmes ne l’incommodent pas, il peut rester sous apnée près d’une heure avant de devoir s’oxygéner à nouveau et son corps peut supporter un poids titanesque avant de commencer à s’affaisser.
Cependant, les sens de Terry en pâtissent. Il ne reconnait aucune odeur, ne voit rien dans le noir, perd doucement le sens des couleurs et ses papilles gustatives paraissent mortes. Il se trouve aussi extrêmement lourd et, bien que très capable de supporter son propre poids, Terry n’est pas aussi agile qu’il voudrait l'être. Terry ne sait d’ailleurs plus nager : Dans les liquides, le poids de son squelette l’entraîne au fond des eaux comme une pierre. Terry pèse près de cent-vingt kilos pour un mètre soixante-dix de hauteur.

Néanmoins, les gracieux avantages que lui offrent le Gouvernement ne sont rien en comparaison à son pouvoir de stimulation de ses cellules organiques. En effet, si Terry est un être aux compétences impressionnantes, ses réelles capacités ne s’éveillent que lorsqu’il active une phéromone vicieusement placée dans son cerveau, le transformant en véritable mastodonte, comparable à la créature que Blonsky était devenu avant de mourir -notez d'ailleurs qu'il est fort à parier qu'il s'agisse du même pouvoir puisque le Gouvernement ne clos jamais le dossier de ce dernier, se servant outrageusement de ces données pour former une nouvelle arme humaine tout aussi effrayante. Ses os grossissent et durcissent jusqu’à saillir à travers sa peau de requins impénétrable, ses muscles se gonflent, se contractent, tout son corps grandit et prend en puissance. Terry a hérité du projet visant à former le soldat parfait et est le digne héritier de l'Abomination.  Mais contrairement à ce dernier, Terry est très capable de repasser en forme humaine.
Sa transformation, néanmoins possède ses limites. Il ne peut pas rester longtemps sous cette forme. Vingt-quatre heures s’il n’a pas été soumis à des exercices trop importants. Alors, le mutant ne pourra plus se retransformer avant d’avoir totalement récupéré : Trois à sept jours. Parfois, deux semaines sont nécessaires, dépendant des cas.
La transformation est très douloureuse et jusqu’à la fin du temps de récupération, Terry continuera à souffrir le martyr, immobilisant au mieux ses articulations du cou, des jambes et des bras jusqu’aux doigts.

A  forcer son corps à la transformation, le soldat a gardé des séquelles physiques conséquentes. Une couche de cuir dur et écailleux s’est formé sur toute sa colonne vertébrale et a déchiré la chaire de son dos. Terry doit régulièrement s’administrer une dose d’anesthésiant en parallèle à des soins particuliers pour ne pas être handicapé par la douleur et prévenir l’infection. De temps en temps, un liquide transparent et visqueux peut couler de la plaie, signe qu’il doit se la faire nettoyer en urgence. Ce phénomène commence à se faire aussi sentir aux coudes et aux genoux. En passant le doigt par-dessus, on peut nettement sentir l’os qui est sur le point de traverser la peau.

Terry naquit dans un cadre familial à la mode, à une époque où il ne fut pas bon d’être montre dans un foyer catégoriquement anti-mutant.

Les tensions qui lièrent ses deux parents étaient nées suite à quelques litiges spéculaires plus ou moins importants qui avaient su briser l’harmonie dans le couple déjà en crise depuis longtemps. Terry n’a aucun souvenir de ses parents amoureux et aurait trouvé quelque chose de malsain au ménage entre papa et maman. Cette dernière était partie vivre en Angleterre où elle rencontra son Jules, un grand blond très charmant que Terry n’apprécia jamais. Pour le bien de la stabilité du garçon, il resta vivre avec papa, dans une petite bourgade très sympathique du nom d’Orange.

Robert était un père relativement aimant bien qu’absent et débordé. Il se retrouva en proie aux affres de l’amour quand il rencontra une jeune mère de famille ayant connue le même parcours sentimental que lui. Très rapidement, ils se mirent en ménage et Terry dut supporter la colocation dérangeante de la jeune fille d’Isabelle, petite pimbêche hautaine en porcelaine, très au fait des manifestations anti-mutantes et catholiques. Pour l’évasion et sa liberté, Terry resta très peu auprès de sa famille recomposée, préférant au mieux la compagnie des clochards et autres punks à chien. Ce qu’il devint lui-même très rapidement.

Adopté par un groupuscule pro-mutant aux idées raciales suprémacistes, Terry s’enivra de rêves d’anarchisme et de rébellion qui le conduisirent aux portes de foyers socio-éducatifs et de camps de redressement pour jeunes délinquants. Déjà, les relations entre lui et Robert s’étaient tendues ces quelques temps. Mais la découverte des anomalies mutagènes de Terry acheva de briser le peu d’équilibre qui restait dans le foyer. Comme un chien errant, Terry fuyait la maison pour mieux aller tabasser quelques clochards en compagnie de ses petits droogies. Ses principes prônaient sa liberté morale pendant que ses poings frappaient rageusement le système social que le gouvernement avait mis en place pour les adolescents de son genre.

Les joies de l’enfance ne durent qu’un temps. Quand Terry atteint l’âge d’assumer ses conneries, on n’attendit pas longtemps pour l’envoyer là où tout le monde le voulait. Son père comme le reste de sa famille témoignèrent contre sa faveur. Terry était seul. Il écopa de quarante-trois années de prison, sans possibilité de sortie. Du moins, c’était ce que juge avait laissé penser quand il énonça le verdict.

Le bagne, le mutant n’y resta que trois pauvres années. Passé sa majorité, il reçut un appel des services secrets américains qui lui souhaitaient visiblement  beaucoup de bien. En échange d’un poste dans l’armée, Terry avait la possibilité de fuir la prison et son calvaire.  Il ne fallut pas longtemps au jeune homme pour commencer à faire sa valise, prendre ses lacets et ses boots de petit skinhead révolté. Sans vraiment comprendre sa situation, il se retrouva dans un centre secret, aux alentours de New-York pour passer des divers tests aussi colorés que douloureux. Suite à quoi, il suivit une formation militaire à laquelle on lui découvrit une propension naturelle à la violence et une facilité d’apprentissage surprenante.

Terry faisait partie d’un programme particulier qui visait à modifier le code génétique d’êtres vivants pour créer ou améliorer certaines capacités mutantes. Ces cobayes étaient alors utilisés pour soutenir des groupes d’élites dans des missions à risques, en fonction des capacités dudit mutant. Terry, machine de guerre qu’était devenu son corps endurcit était affecté à l’appui de troupes de combat pour « apaiser les hostilités en combat ». Autrement dit, l’expérience n°164 000 03-M0 était une créature destructrice qu’on lâchait comme une bombe sur un champ de bataille afin d’éliminer au plus vite le reste des troupes ennemis. Autrement envoyé en mission pour éliminer une menace contre le pays des Etats-Unis qui nécessiterait une puissance de feu considérable, il fut souvent présent lorsque l’apocalypse pointait le bout de son nez.

Comme une rumeur folle parmi les troupes américaine, Terry McPherson se sait chien de combat, gardien  maladroitement domestiqué du gouvernement et de sa tyrannie, tantôt violent et mauvais, tantôt brave et héroïque. Il obéit avec amertume à ses supérieurs, cherchant la faille là où il pourrait regagner sa liberté et fuir les USA. Malheureusement géolocalisé grâce à une puce implantée trop près de ses cervicale, le fier anarchiste qu’il fut se sent comme mis en laisse par une force invisible. Depuis peu en repos, il s’est installé dans un hôtel tranquille de la ville de New-York en attendant de reprendre du service et broie sa dépression comme un vieux loup en captivité.