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 Say Hail to Hydra ! [PV Jess Duchannes]

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Johann Schmidt

Red Skull│Leader d'Hydra.

Johann Schmidt


Messages : 16
Date d'arrivée : 11/08/2013
Célébrité : Hugo Weaving


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MessageSujet: Say Hail to Hydra ! [PV Jess Duchannes]   Say Hail to Hydra ! [PV Jess Duchannes] Icon_minitimeMar 27 Aoû - 14:35


Distraitement, Johann passa une main gantée de cuir noir sur le masque couleur chair qui recouvrait son crâne décharné. D'un index appréciateur, il suivit le contour de son visage synthétique, n'y décelant aucune charnière, aucun défaut trahissant l'existence de la prothèse. Son ancienne apparence lui avait été restituée, et d'une manière encore plus fidèle qu'avant sa disparition de la surface de la Terre. Ses yeux d'un noir abyssal remontèrent alors en direction de l'autre passager de la Berline de collection dans laquelle roulait depuis une heure le directeur de l'Hydra réinvesti de ses fonctions.

" Je vois que vous avez dû faire évoluer nos protocoles de recrutement avec les années, pour coller aux mœurs contemporaines... "  Déclara-t-il d'un ton ambivalent, ni menaçant ni totalement rassurant, son accent germanique disparu depuis sa réincarnation dans un nouveau réceptacle.

La jeune femme brune assise face à lui, moulée dans un uniforme militaire aux teintes sombres et sobres, ne cilla pas. Son regard d'un gris chatoyant tint bon, à l'instar de son expression parfaitement neutre. Ses fines mains croisées sur le devant de sa tenue, la botte gauche se balançant lentement pour marquer le rythme d'une marche militaire imaginaire, Valentina De Fontaine concéda avec un regret non-dissimulé, dans un allemand maculé d'accent français :


" À époque désespérée, mesures désespérées, monsieur. Votre disparition coïncida avec la mort des trois-quarts de nos effectifs totaux dans la chaîne des Alpes. Au sortir de la guerre, Hydra gisait dans son coin, exsangue et morcelée, bien en peine de tenir ses objectifs de conquête. Le restant de nos membres les plus fiables s'organisa pêle-mêle pour assurer la pérennité de nos idéaux vaille que vaille. Renouveler nos troupes avec des recrues fraîches fut difficile, l'idéologie d'Hydra renvoyant par trop à celle du Reich, alors très impopulaire. Nous avons dû ruser, travestir nos objectifs et rogner sur notre intransigeance pour subsister. En sept décennies, le vide laissé par l'assaut des Alliés fut progressivement compensé, au prix, hélas ! De compromis douloureux. "

" Vous avez jusqu'à éponger les pertes subies en engageant pour des missions ponctuelles des agents de l'extérieur, le temps que vos recruteurs réapprovisionnent discrètement nos rangs en véritables soldats. J'en serais presque heureux de ne pas avoir vécu pour voir cette... Déchéance, se produire. Hydra n'a jamais été conçue comme une organisation faisant appel aux mercenaires et autres agents sous contrats. Nos idéaux de pureté devaient se refléter dans nos troupes, et leur unanime consentement à mes doctrines. Ma préférence ira toujours à des soldats formés et adhérant corps et âme à nos principes. Cependant, pris à la gorge, j'aurais certainement dû agir de même... Avec une réticence similaire. "

Replongeant son attention sur l'écran de la tablette installée sur ses genoux, Schmidt fit glisser son index sur la surface tactile, opérant un défilement régulier des dossiers que l'employée de son organisation pluricéphale avait compulsés à sa demande. Au cours de sa « séance de rattrapage » sur les actualités du vingt-et-unième siècle, Crâne Rouge avait eu tout le loisir de s'entretenir avec les différentes branches de son groupe. La section scientifique, qui restait celle en laquelle il fondait toujours le plus ses espoirs, lui fit parvenir les prémices d'un projet qui, s'il aboutissait, offrirait à l'ennemi de Captain America une arme à la létalité insoupçonnable pour servir ses objectifs. Orchestrant ses plans comme un joueur d'échecs, l'Allemand né dans un milieu modeste s'était derechef attelé à la préparation d'une nouvelle machination. Consciencieusement, il relu une nouvelle fois les profils des collaborateurs retenus par De Fontaine. Une tireuse d'élite nommée Dakini, plusieurs gros bras sans intérêts, une poignée de mercenaires ex-soldats trop indécis pour constituer l'agent voulu par Schmidt, ainsi que de nombreux humains, dont...

" Duchannes, Jessica. "Lut à voix haute l'ancien homme de confiance d'Hitler.

Le chef de secte Teuton fit pivoter entre ses doigts la tablette pour exposer la photo de dossier à son interlocutrice. Sans se départir de son calme, Johann résuma d'un ton monocorde :


" 25 ans, humaine. Aucun super-pouvoir, aucune faculté sortant de l'ordinaire, pas de gadgets, pas de contact avec une organisation gouvernementale que nous voudrions garder à l'œil, pas de fortune avec laquelle compenser sa triste condition d'être humain lambda. En d'autres termes, guère mieux qu'un fusilier de sexe féminin à la plastique engageante. "

Un mouvement sec de la main du terrifiant leader de l'Hydra envoya tourbillonner la tablette tactile dernière génération (et donc horriblement chère) droit sur la place vide de la banquette exclusivement occupée par la Française. Avec une rapidité surhumaine, Schmidt fourra une main dans sa poche intérieur, installant son fume-cigarette entre ses dents tout en allumant le cylindre de papier fiché à son extrémité. Inhalant puissamment la nicotine si chère à son cœur (et dont les effets néfastes ne le menaçaient plus, grâce au sérum du super-soldat), le centenaire plissa les paupières pour reprendre, dubitatif, dans la langue internationale :

" Frau De Fontaine, je croyais vous avoir demandé de me sélectionner les meilleurs et les plus fiables de nos tout derniers consultants. Cette... Jessica... Ne me semble pas répondre à ces critères, pourtant ô combien simples à comprendre... "

La beauté brune ne se démonta pas, récupérant entre ses doigts ciselés la tablette. Schmidt disposait d'une réputation, au sein d'Hydra. Observateur et calculateur, il enregistrait rapidement les informations pour en déduire leur possibles application à moyen et long terme. Aussi son apparent mépris pour le cas de Jessica Duchannes devait-il dissimuler une réelle curiosité, puisqu'il suffisait de lire la suite du profil de l'intéressée pour comprendre en quoi se justifiait sa présence dans la sélection. Se pliant néanmoins à cette mascarade au but inconnu, Valentina déroula fluidement son argumentaire en passant également à la langue de Shakespeare :

" Mlle Duchannes pense avoir été engagée pour une société de sécurité privée. Elle ignore tout d'Hydra, et ne constitue pas la moindre menace si un ennemi venait à la capturer. Sa première affectation l'a conduite à récupérer une clé USB contenant des informations sensibles dans un dépôt surveillé par des agents du SHIELD. Une mission couronnée de succès. Aucune alerte donnée, pas de coups de feu, et le SHIELD n'a même pas pu retenir son identité. Du reste, elle se montra digne de confiance en ne cherchant à aucun moment à découvrir ce que contenait le périphérique de stockage.

Nous l'avons ensuite envoyée à Puente Antiguo. Un voyage tous frais payés jusqu'au Nouveau-Mexique, pour qu'elle puisse entrer en contact avec Grace Vaugh, notre agent basée sur place. Une mission qui aurait pu se dérouler tranquillement, si plusieurs routiers habitués à passer par cette petite ville sans histoire n'avaient pas cru bon de s'intéresser de trop près à l'agent Vaugh. Grâce à Jessica, le pire a été évité, et notre émissaire pu terminer ses investigations sans autres gênes.

Dernièrement, nous l'avons recontactée afin de l'inscrire à une formation basique pour les agents de terrain d'Hydra : initiation au piratage informatique, à l'utilisation d'armes lourdes, à la conduite, et approfondissement des techniques de combat rapproché. De tous les noms sur la liste, c'est celle qui obtient les meilleurs résultats, compte-tenu de sa normalité. Plusieurs de nos prestataires mutants ont réalisé des missions avec moins de tact et de succès qu'elle, ou se sont montrés trop curieux. Mlle Duchannes est déjà un bon élément, obéissant, connaissant sa place, et dispose d'un énorme potentiel. Elle exploite au mieux le peu qu'elle a. Si nous améliorons graduellement  ses capacités en lui fournissant matériel, entraînement, voire bio-technologies, je la crois à même d'atteindre l'élite de notre organisation."


" Nos psychologues, suite à l'entretien de sélection, avaient catégorisé « frustrée par la conscience de ses propres limites » cette Jessica Duchannes, si je me fie à votre rapport. J'en conclus que vous envisagez, sur le long terme, de lui faire bénéficier du sérum mis au point par moi-même, et que le Docteur Andréa Janson est parvenue à stabiliser récemment."

Au pied du mur, l'interlocutrice de Schmidt n'eut pas d'autre choix que de confirmer les soupçons de son supérieur hiérarchique.

" Rien n'a encore été évoqué à voix haute, et cela sera de toute manière soumis à votre validation, mon seigneur, mais j'estime qu'un élément aussi prometteur..."

" Sauf qu'il y a un problème : cette femme n'a pas encore tué pour nous. "

Plus à son aise, Valentina retrouva une respiration apaisée. Le Crâne Rouge aurait pu lui ôter la vie pour la seule faute d'avoir seulement envisagé d'offrir l'élévation raciale à une humaine. Au lieu de quoi, il abordait maintenant un terrain sur lequel la Française se savait disposer d'une pléthore d'arguments. Ramenant sur le sommet de son crâne l'une des mèches teintée en blanc et qui striait sa chevelure d'un noir de jais intégral, elle reprit d'un ton professionnel :

" Pour une collaboratrice comme elle, qui ignore tout d'Hydra et ne doit pas en deviner trop vite les objectifs, le protocole prévu interdit les missions incluant l'ordre de tuer. Nos recruteurs ont jugé ce type d'ordre trop évocateur de la malfaisance, et susceptible de réveiller la conscience morale du sujet. Dans la procédure d'embrigadement définie pour les individus de l'extérieur n'adhérant pas d'emblée à nos idéaux, aucun contrat d'assassinat ne doit être assigné avant les six premiers mois de recrutement. "

Le visage reconstitué de Johann Schmidt s'étira en un fin sourire appréciateur, le fume-cigarette lui glissant dans un coin des lèvres. Approuvant le fond et la forme des réponses qu'on venait de lui fournir, il donna enfin ses ordres, croisant ses doigts devant lui.

" Contactez Mlle Duchannes. Je souhaite la rencontrer personnellement. Conviez-la à me retrouver d'ici deux jours, dans notre avant-poste New-yorkais, pour un entretien. Et faites passer son statut de l'échelon C4 à B4. "

La jeune femme dissimula de son mieux son ébahissement. Une promotion de quatre échelons dans la hiérarchie d'Hydra, cela devait être un record, et surtout pour une mercenaire ! Décroissant, ce classement partait du A1 (Crâne Rouge) à C8. Les rangs A renvoyaient aux gradés dirigeant le groupe ; les B décomposaient l'ensemble des grades de soldats et les C servaient à échelonner par importance des individus travaillant pour Hydra sans en faire partie. De simple collaboratrice, Jessica Duchannes venait d'être bombardée agent d'Hydra en bonne et due forme, lui débloquant l'accès à plusieurs sites sécurisés, à l'arsenal de base des hommes de la Pieuvre, ainsi qu'à des séances d'entraînement. Pour une civile dont on ignorait encore si elle partagerait les vues d'Hydra concernant l'ordre mondial, il s'agissait d'un pari légèrement risqué. Devinant les doutes qui habitaient sa voisine, Schmidt tira une longue bouffée de sa cigarette, avant de la tranquilliser à sa manière :

" Si cette jeune Américaine n'est pas digne de servir mon organisation, je tiens à pouvoir l'abattre moi-même. "

48 heures plus tard

Basé dans Murray Hill, au sein du Queens, l'avant-poste où le leader d'Hydra avait convié Jessica Duchannes occupait discrètement un immeuble ordinaire de la 35ème avenue. Fondu dans la masse, rien ne le distinguait de ses voisins, à part son calme inhabituel et permanent. Flanqué non loin de la 160ème rue, ce soi-disant ensemble de bureaux semblait perpétuellement endormi, presque trop tranquille pour paraître normal. Mais personne ne se serait fatigué à remarquer un tel non-détails, dans le quartier, ce qui avait d'ailleurs justifié la localisation pour Hydra. Une position discrète, éloignée du cœur actif de New-York, où les agents en instance de départ et d'arrivée pouvaient se replier. Monté sur huit étages, l'avant-poste débordait d'une sécurité moderne et efficace, faite de caméras, de portes verrouillées par détecteurs d'empreintes et de gardes aussi vigilants que taciturnes, tous en uniforme noir à écusson de pieuvre argenté. Attendue au dernier étage, dans le bureau réservé à l'administrateur (un certain « Bettman P. Lyles »), Jessica aurait à son arrivée à subir une fouille corporelle, puisque Schmidt tenait à la rencontrer désarmée. Revêtu du masque dissimulant la rougeur squelettique de son apparence naturelle, il avait chaussé pour l'occasion une paire de lunettes en verre blanc et lissé sa chevelure noire à plat sur le dessus de sa tête. Arborant l'uniforme militaire qui avait été le sien plus d'un demi-siècle plus tôt, il tuait l'attente en ordonnant ses fichiers sur son ordinateur personnel, étudiant d'un regard plissé de concentration les derniers schémas envoyés par la section scientifique, parcourant en diagonale les rapports et suivant avec un rictus de mépris souverain les actualités les plus commentées par la presse Américaine.

L'apparition signalée par une trille informatique d'une fenêtre le tira de sa lecture. À l'accueil, l'équipe de permanence venait de donner son feu vert à la demoiselle pour qu'elle rejoigne son hôte. Estimant à trois minutes le délai qui lui restait, Schmidt ouvrit le tiroir central de son bureau, en sortant une à une les pièces d'un Lügher démonté, qu'il remonta à une vitesse alarmante, chargeant ce dernier de balles explosives en sifflotant du Wagner.



Dernière édition par Johann Schmidt le Jeu 5 Sep - 5:57, édité 1 fois
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Jess Duchannes B.


Jess Duchannes B.


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MessageSujet: Re: Say Hail to Hydra ! [PV Jess Duchannes]   Say Hail to Hydra ! [PV Jess Duchannes] Icon_minitimeMer 4 Sep - 21:37


 • Johann Schmidt & Jess Duchannes B. •



 • Say Hail To Hydra! •

          Un rencard avec le boss ?! Hé bien Duchannes, c’est pas mal, pas mal du tout même. Honnêtement, dans ce genre de boîte, je n’aurais jamais cru pouvoir rencontrer le grand patron, avec une structure si grande (et encore je suis certaine que je ignore bien des choses sur Hydra), impossible de connaître tous ces employés, enfin c’est mon avis après tout. J’espèrerais juste que mon employeur avait une bonne tête, une tête de leader quoi, parce que me faire commander par un type qui n’en a pas l’allure…

           Enfin, passons, nous avions donc rendez-vous dans la 35ème avenue, dans le Queens, j’arquais un sourcil devant le bâtiment, il semblait bien trop ordinaire, pour un immeuble de bureau ou… c’était quoi au juste oui ? Bonne question. Pour une agence de sécurité privée, que pouvait bien être cet endroit ? Je secouais la tête, quand des questions de ce genre me trottent dans l’esprit, et que je fourre mon nez partout, ça fini mal à chaque fois, alors exceptionnellement j’allais me tenir à carreau. J’imagine que j’aurais mes réponses au moment venu de toute façon, alors inutile de précipiter les choses.  J’inspirais un grand coup (quoi ? c’est un peu angoissant un entretien avec le chef, même pour moi) et entrais donc quand l’immeuble.

           Et bien dites-moi, quelle sécurité, bon d’accord pour une boîte de sécurité cela me semble logique mais tout de même, c’est ce que l’on peut appeler du lourd. J’avais déjà repéré un paquet de caméra, mais je ne perdais pas mon temps à les compter, je n’avais pas envie de jouer à ça. J’observais autour de moi, ça sentait les agents à plein nez, je m’avançais de quelques pas, fessant claquer les talons de mes chaussures sur le sol, histoire d’attirer l’attention sur moi, j’avais un rencard après tout. Et en effet, un homme brun immense s’approchait de moi, l’air coincé et beaucoup trop sérieux à mon goût.


« Mademoiselle Duchannes ? Veillez me suivre. »


           J’inclinais la tête et sortais ma carte pour justifier mon identité avant donc de lui emboîter le pas jusqu’aux portes électroniques. Ok, j’avais compris quoi faire, je sortais mon 45 de ma ceinture et le posait dans la boîte en plastique, avant de jeter un regard amusé au géant. Il m’intimidait de mettre toutes mes armes dans la bassine. Ho, oui bien évidement. J’y posais donc mon second pistolet, un couteau que j’avais contre ma cuise, un autre caché contre mon avant-bras. Regin m’avait fait comprendre que la lame était aussi fiable de la balle et j’étais contente d’avoir ces petites lames sur moi, c’était d’autant plus discret. Je tendais les bras, invitant cet agent froid à faire une fouille, il vérifiait donc que je ne cachais rien d’autres, et me laissait poser mes doigts sur le détecteur d’empreintes. Nous attendions quelques secondes avant que l’identification ne soit validée, je m’apprêtais à passer le portique électrique mais je me stoppais nette. Oups, je savais que j’avais oublié quelque chose, je glissais ma main dans ma botte et y sortait une troisième arme à feu. Je lançais un large sourire au garde, mais visiblement, cela ne l’amusait pas.


« - Vous avez de la chance, Duchannes, que nous connaissons déjà toutes vos petites manies. J’aurais été obligeais contraint de vous faire ôter vos chaussures et vos vêtements superflus dans le cas contraire et procéder à une fouille moins respectueuse.
-J’ai noté le message, je tacherais de ne rien oublier la prochaine fois ! Et évitez ce genre de sous-entendu avec moi, cela ne m'impressionne pas!  Puis-je passer à présent monsieur l’agent de sécurité ? On m’attend.
-Bien entendu vous avez le feu vert !»


          Je battais des cils, un sourire assez amère sur les lèvres, il m’agacé celui-là, il n’allait pas me faire une crise pour un petit flingue que j’avais oublié dans ma chaussure ! Insistante, je lui demandais où aller, et au lieu de me répondre tout simplement et de me laisser y aller comme une grande, il passa devant moi et me conduisait devant un ascenseur privé, qu’il actionnait grâce à son empreinte palmaire. Les portes de l’ascenseur s’ouvraient et le colosse coincé du… enfin bref, il m’invitait à entrer dans la cabine et insérait une petite clé sur le bouton le plus haut et me laissait seule sans un mot. Charmant ce monsieur l’agent, non vraiment, très sympathique et accueillant, j’adore. Je secouais la tête et m’adossais au fond de la cabine le temps qu’elle monte au dernier étage. J’étais impatiente de voir comment cette entrevue allait se dérouler, mais j’avais un bon pressentiment. Un peu nerveuse, je sortais de l’ascenseur et m’annonçais à la secrétaire, je suppose de… Monsieur Bettman P. Lyles, si j’en lisais bien l’écriteau. J’arrangeais un peu ma tenue, (et oui j’avais sorti une jupe crayon noire et une paire de bottes à talon aiguilles, histoire de bien paraitre devant le boss pour une première rencontre) et suivais donc la jeune femme devant la porte du bureau. Elle frappa et m’ouvrir la porte, me laissant passer pour refermer la porte derrière moi. J’avançais de quelques pas, et me présentais.


« Mademoiselle Duchannes, pour vous servir, Monsieur »


          Je gardais une allure assurée malgré ma très légère angoisse et l’observais, c’était un bel homme, aux cheveux de jais, mais un détail sur sa personne me laissait un peu perplexe, il portait un uniforme militaire. Pourquoi le président d’une boîte de sécurité privé, abordait ce genre de costume et pourquoi avait-il donc une arme sur son bureau ?



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Johann Schmidt

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Johann Schmidt


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MessageSujet: Re: Say Hail to Hydra ! [PV Jess Duchannes]   Say Hail to Hydra ! [PV Jess Duchannes] Icon_minitimeMer 11 Sep - 16:38


Éprouvant le poids familier de cette arme désuète, Johann pointa le canon du Lügher droit sur la porte d'entrée, fermant un œil comme s'il se préparait à tirer dans la tête de la première personne qui pénétrerait dans la pièce. Un sourire malveillant étirant les commissures de son masque en chair synthétique, il releva doucement son arme, et la posa bien en évidence sur son bureau. Le Lügher ne disposant pas de sécurité, Schmidt prit tout de même la précaution de tourner le canon vers l'un des murs, au cas où une secousse inopportune activerait malencontreusement le mécanisme de mise à feu du pistolet.

¤ Ne présageons de rien. ¤  Se réprimenda-t-il intérieurement en allemand, avant que le bruit sec d'un index replié cognant contre sa porte ne le prévienne de l'arrivée de son invitée.

Joignant les mains derrière son dos, Schmidt se posta devant son poste de travail, plaquant un sourire avenant sur ses traits artificiels, d'ores et déjà convaincu qu'aucun pli n’entachait la mise de son costume. Précédée du bras plein de sollicitude de sa secrétaire personnelle, Jessica Duchannes pénétra dans la tanière new-yorkaise du Crâne Rouge, attifée de vêtements civils. La jeune femme ne s'attendait vraisemblablement pas à devoir effectuer beaucoup de mouvements brusques, ou à courir, à en juger par la hauteur de ses talons. Laissant la nouvelle arrivante saluer la première, il répondit poliment :


" Bienvenue, mademoiselle Duchannes. Je suis, comme vous vous en seriez sûrement doutée, Bettman Phillip Lyles, le fondateur de l'agence Hydra ; mais vous pouvez m'appeler M. Lyles. "

Le temps de cette réponse, les iris curieuses de cette collaboratrice fouinèrent dans chaque recoin de son champs de vision, s'attardant avec un imperceptible froncement de sourcils sur la tenue militaire de Johann, avant de loucher sur le pistolet trônant au vue et au su de tous. Réconforté de voir que la brune ne laissait pas des manières affables endormir sa vigilance, il n'émit aucun commentaire, savourant l'effet de la menace tacite incarnée par l'arme à feu lovée sur son bureau, à portée de main. Affichant ouvertement sa curiosité, l'apparent quadragénaire s'approcha de Jessica, ses faux sourcils bruns plissés par un intérêt dénué d'attraction.

" Vous êtes une femme intéressante, mademoiselle Duchannes. Ou qui, du moins, intéresse certaines personnes. Saviez-vous que des rôdeurs flânaient régulièrement aux abords de votre domicile ? "  Attaqua sans prévenir le stratège de guerre, tout en examinant soigneusement la réaction de sa vis-à-vis.

" J'ai ma réponse... "  Articula-t-il méticuleusement en décryptant les signes que l'on pouvait lire sur le visage de la jeune femme. S'éloignant de l'intéressée jusqu'à retourner s'asseoir à son bureau, Schmidt passa rapidement à autre chose.

" … Et c'est tout ce qui m'importe. Je ne vous indisposerai pas en vous harcelant de questions indiscrètes. Si l'armée m'a bien appris quelque-chose, c'est que vie professionnelle et vie privée doivent rester séparées. "   Confessa volontairement Crâne Rouge d'un timbre paternel en pianotant distraitement sur le clavier de son ordinateur. C'est toutefois avec un pli soucieux entre les arcades qu'il revint à son invitée.

" Hydra tient à vous, mademoiselle Duchannes. Le simple fait d'avoir été conviée ici le prouve, et, à ce titre, je commettrais une faute impardonnable en ne vous proposant pas de bénéficier de notre offre de logements de fonction. Hydra disposant de solides acquis en capitaux immobiliers, nos intervenants peuvent demander à être logés dans l'une de nos nombreuses demeures, et ce pour un loyer défiant toute concurrence. Dans votre cas, ce serait même l'idéal. Vous déménageriez en un clin d’œil, laissant ceux qui vous traquent perdre votre trace. Et naturellement, Hydra s'assurerait que personne ne puisse découvrir votre nouveau lieu de résidence sans votre accord librement consenti. Si cela vous tente, vous n'avez qu'un mot à dire, et je ferai le nécessaire."

Johann omit cependant de préciser que les fameux "logements de fonctions" d'Hydra, certes idéalement placés et très bien décorés, recelaient dans chaque pièce des micros et des caméras-espions assurant à l'agence une surveillance permanente sur l'occupant. Dans le même ordre d'idée, les véhicules de fonction d'Hydra, modernes, rutilants et dotés de toutes les options existantes, possédaient tous un traqueur intégré, ainsi qu'un dispositif d'auto-destruction très bien caché destiné à éliminer facilement tout agent "compromis" lors d'une mission.
Sans inviter le moins du monde son interlocutrice à s'asseoir face à lui (Schmidt aimait laisser debout ceux avec qui il discutait ; la différence de confort soulignant l'écart de hiérarchie séparant l'un des autres), le prétendu quadragénaire plongea exagérément son regard dans le vague.


" Je pense que je ne pourrais jamais m'en défaire..."  Avec un soupir, "Bettman" leva une main lasse.

" C'est toujours la même chose... À chaque fois que je convoque l'un de nos bons éléments pour le féliciter et lui faire part de son avancement, j'ai cette réflexion qui me revient en tête... « Et dire que cette personne aurait été bien mieux récompensée, si elle avait été remarquée par une véritable agence gouvernementale... ». C'est un fait : si le FBI, la CIA, la NSA ou n'importe quelle organisation vous avait repérée, mademoiselle Duchannes, vos prouesses vous auraient value bien plus que ce que je puis vous offrir... Or, et c'est bien là l'ironie de la chose : aucune de ces agences ne vous aurait jamais remarquée. Elles ne s'intéressent qu'à certains profils très spécifiques, ne cherchent pas à donner la moindre chance aux individus prometteurs. J'ai suffisamment œuvré au service d'une nation pour savoir que tout organisme dépendant d'un pouvoir politique est voué à en porter les chaînes, les contraintes administratives. D'où mon désir de mettre sur pied une agence de sécurité privée, n'obéissant à aucun pouvoir politique, et donc libre d'intervenir partout sans être stoppée par des accords  discutables passés entre deux nations. Mais je digresse ! Vous n'êtes pas ici pour m'entendre rabâcher un cours soporifique sur l'historique d'Hydra. "

Historique complètement inventé, mais qui avait au moins le mérite d'apporter une réponse à la majorité des questions que pouvait se poser Jessica tout en conférant à Hydra une image sympathique. Schmidt effaça soudainement de son visage toute trace de sympathie. Une métamorphose d'autant plus aisée que chacune des expressions affichées par son masque étaient factices, de imitations correctes, mais toutefois inférieures aux véritables animations d'un visage humain.

" Depuis que New-York a été attaquée par une force alienne, nos prérogatives ont été bousculées ici, à Hydra. Autrefois agence de sécurité, nous avons dû évoluer lorsqu'il est devenu évident que le monde s'était extraordinairement complexifié. L'échiquier politique et diplomatique de la guerre froide ressemblerait à un jouet pour enfant, comparé à la situation actuelle : mutants, surhumains, aliens, entités mythologiques... Et les mortels, comme nous. Chacun prenant position pour les causes qu'il estime justes, ou valables, tout ceci s'emmêlant en un indémêlable écheveau. Aujourd'hui, Hydra s'efforce de veiller sur les intérêts de l'Homme, mademoiselle Duchannes. Et laissez-moi vous l'assurer : ce n'est pas une tâche facile."

Pressentant que ce monologue finirait par user la patience de son interlocutrice, agent de terrain avant tout, le leader d'Hydra décida d'en venir aux faits bruts, effectuant son briefing avec une efficacité militaire.

" Grâce à votre travail, notre agent basée à Puente Antiguo a pu achever son enquête, et confirmer nos suspicions : l'un des membres de ces mystérieux « Vengeurs » protecteurs de la Terre, n'est pas humain. L'agent Vaugh me l'a confirmé il y a deux jours : Thor est parmi nous. Le dieu Scandinave de la Foudre, supposé n'être qu'une figure de légende, existe bien dans la réalité. Et les pouvoirs qu'on lui attribue sont tout aussi réels, comme certains new-yorkais ont pu le constater. L'agent Vaugh précise également dans son rapport qu'il n'existe aucun preuve allant contre l'idée que Thor ne soit pas la seule déité mythologie présente sur notre planète. En résumé : tout ce que la mythologie nordique compte de dieux malfaisants, de créatures violentes et destructrices, de sorciers, existe vraisemblablement ; et n'importe laquelle de ces menace est susceptible de venir nous rendre visite. C'est certes une vision déformée de la réalité, néanmoins j'en retire une chose : il incombe à ceux qui savent de veiller à ce qu'une bataille de New-York bis ne survienne pas. Et c'est là que vous intervenez, Jessica. "

D'une main, Schmidt fit pivoter l'écran de son ordinateur pour que la brune en tenue civile puisse voir l'image affichée.

" Un petit groupe d'individus, dont nous ne savons pour ainsi dire rien, se sont débrouillés pour apprendre que les Asgardiens n'étaient pas qu'une légende. Menées par un chef portant toujours sur le visage ce masque, le masque de Guy Fawkes, ils menacent notre sécurité en déployant tous leurs efforts pour faciliter la venue sur Terre de dieux malfaisants dont ils se revendiquent les disciples. Loki, Hell, Fenrir... Nous surveillons ces fanatiques, dont l'actuelle préoccupation semble être de capturer les rares scientifiques capables de comprendre comment marchent les portails entre les dimensions, afin de les contraindre à ouvrir une telle porte. Pour l'heure, nous savons de source sûre que trois de ces scientifiques, Janes Foster, Darcy Lewis et Erik Selvig, sont hors de danger. Malheureusement, un astrophysicien a apparemment récemment attiré l'attention de ce groupe, qui prévoit de le kidnapper. Je compte sur vous pour les en empêcher. "

Suite à cette affectation quelque-peu rude pour une jeune femme seule, Bettman tâcha de temporiser les craintes légitimes de Jessica.

" Nous savons où réside ce physicien : au 1328 Viele Avenue, dans un logement modeste et isolée, au nord d'ici, de l'autre côté de l'East River. Nos services d'information savent également que ces adorateurs de dieux nordiques sont peu nombreux, et probablement mal armés. S'ils réussissent à passer sous nos radars, c'est principalement du fait de leur petit nombre, et de leurs faibles moyens. Aucun d'eux ne semble avoir d'arme à feu, aussi, la résistance qu'ils sont à même de vous présenter devrait rester modérée. Toutefois, ce sont des individus dévoués à leur cause et prêts à se sacrifier pour leurs divinités, donc s'il le faut, tirez pour tuer. Je préfère devoir gérer quelques cadavres que de permettre à ces gens d'enlever le physicien. "

Le test. Quoi de plus propice pour vérifier la capacité d'une agent à tuer qu'une confrontation avec l'archétype du terroriste religieux qui ne s'arrêtera qu'une fois mort ? Bien sûr, d'autres approches, non-létales, étaient possibles... Mais Crâne Rouge estimait à très peu probables les chances que la simple humaine parvienne à réussir sa nouvelle mission sans se salir les mains. Cette opération de sauvetage (monté de toute pièce par Hydra) servirait donc d'épreuve du feu pour la jolie brune.

" Un véhicule vous attend dehors, et vous déposera à l'adresse de votre cible. C'est une mission délicate, mais vous avez déjà prouvez que vous aviez les compétences requises. Ramenez ici le physicien en vie, mademoiselle Duchannes. Notre capacité à tenir des envahisseurs aux intentions néfastes dépend peut-être de vous. Une fois ceci fait, nous pourrons parler de votre avenir en tant que collaboratrice d'Hydra. "

Cette phrase tenant lieu de fin de discussion, Schmidt salua de loin son interlocutrice, estimant qu'ils auraient tout le loisir de discuter de sujets annexes une fois la sécurité du physicien assurée. Dès que l'agent de terrain eût quitté son bureau, le soldat de l'Axe centenaire décrocha la ligne sécurisée de son téléphone pour appeler les agents en place au 1328, Viele Avenue. Cinq individus en civil pour ressembler à des activistes, plus un sixième portant le masque de Guy Fawkes et « surveillant » le physicien, cagoulé et attaché à une chaise. Il s'agissait en vérité d'un témoin gênant qu'Hydra comptait tuer de toute manière. Quant aux agents qui joueraient les adorateurs de dieux nordiques, ils étaient dévoués à Hydra, et donc prêts à mourir si leur guide le leur ordonnait.

" Le sujet vous rejoindra d'ici quelques minutes. Débrouillez-vous pour qu'elle n'ait pas d'autre choix que de vous tuer. Supprimez votre otage dès que vous l'entendrez arriver ; si possible, faites en sorte qu'elle vous voit exécuter le fouineur. Je considérerai chaque membre survivant comme un incapable que je tuerai moi-même, compris ? "

" Jawoll, Herr Rote Schädel ! "

Satisfait, l'ennemi de Captain América raccrocha le combiné.

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Jess Duchannes B.


Jess Duchannes B.


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MessageSujet: Re: Say Hail to Hydra ! [PV Jess Duchannes]   Say Hail to Hydra ! [PV Jess Duchannes] Icon_minitimeMer 9 Oct - 23:59


 • Johann Schmidt & Jess Duchannes B. •



 • Say Hail To Hydra! •

          Ainsi donc, mon patron, monsieur Lyles s’approchait de moi et m’informait tout bonnement que l’on rôdait autour de chez moi. J’esquissais un sourire, cette remarque ne me surprenait guère, les hommes de mains de mes tendres frères traînaient encore et toujours aux alentours de chez moi, ou du moins, ils traînaient car effectivement depuis un certain coup de main asgardien, j’avais la vie plus tranquille, en revanche je gardais pour moi une interrogation, comment savait-il cela ? Je m’attarderais sur le sujet plus tard, visiblement Lyles m’observait avec attention et je n’eus aucun besoin de m’avancer sur le sujet et de toute évidence, il n’avait visiblement nullement besoin d’entendre ce que j’avais à dire et il me certifiait donc qu’il n’allait pas m’importuner avec ses questions. A mon tour je prenais plaisir à l’observe, il retournait s’assoir derrière son bureau, et confirmait donc la première chose que j’avais remarqué chez lui, il venait effectivement bien de l’armée. Mais à nouveau, je ne m’arrêtais pas sur les premières impressions et me contentais donc tout simplement d’incliner la tête, montrant mon approbation, en effet ne mélangeons pas tout. Lyles insista quant aux raisons de notre entrevue, j’avais bien compris que j’avais atteint un stade qui visiblement allait m’ouvrir certaines portes. Et donc les premières étant l’accès à des avantages très alléchants, je passais à nouveau outre ses dires concernant mes poursuivants. J’acquiesçais en silence, mais je devais bien l’avouer, je pétillais de me voir avec les clés de l’un de ces fameux logements de fonctions, j’avais vu, dans les livrets distribués par l’entreprise elle-même à ses agents, qu’ils nous proposés en effet de magnifiques appartements et je me voyais déjà dans celui que j’avais vu justement, en face de Central Parc. Je revenais à mes esprits, cessant de rêvasser à mon futur palace (et oui après mon studio dans le Bronx, même un deux pièces serait du grand luxe) et reportait attentivement mon attention sur mon patron.

           Alors qu’il me semblait que cet homme sous-estimait son entreprise en la comparant avec des agences gouvernementales, je retenais un rire amusé, pour rien au monde je ne poserais mes pieds dans ces genres de locaux, sauf si un jour, tous ces beaux messieurs arrivent à me mettre la main dessus. J’étais prête à répondre mais à mon grand soulagement, le boss avait donc bien des idées derrières la tête, c’était donc avec une certaine ironie qu’il m’avait comprendre à sa façon je pense que je ne pourrais plus faire machine arrière. Pendant son discours sur les politiques d’Hydra, il ne cessait de revenir sur les profils prometteurs, voyait-il donc en nous, ces « bons éléments », une perspective d’évolution pour la boîte ? Ça sentait encore la promotion à plein nez, et bien évidement, j’étais très intéressée d’entendre ce qu’il avait à dire et à me proposer.  Avec politesse et un minimum de sincérité, je lui souriais faiblement, restant silencieuse et attentive. Au plus je l’écoutais, au plus son charisme effrayant et froid m’intriguait. C’était certain, quand cet homme ouvrait la bouche, il valait mieux pour ses auditeurs de se taire au risque de certainement finir avec une balle de cette superbe arme en pleine tête, ou en plein cœur peut-être. En un fragment de seconde le peu de sympathie qu’il dégageait s’envola et laissa place à un visage sérieux. Nous allions enfin parler boulot, je commençais à m’impatienter. A nouveau, je me contentais de l’écouter attentivement, mais comment ne pas rire à la situation vraiment ? J’avais bien entendu parlé des évènements de New York, je savais même le nom de celui qui avait mis ce joyeux bordel en ville. Comme je chérissais les liens que j’entretenais entre mes deux amis asgardiens. Grâce à eux, j’avais toujours l’impression d’avoir une longueur d’avance sur certaines choses et dans le cas contraire, je savais que je pouvais avoir toutes les informations que je souhaitais.

« Mutants, surhumains, aliens, entités mythologiques... Et les mortels, comme nous. » Oui, c’était exactement le centre de mes motivations, moi la mortelle au milieu de tout ce monde qui évoluait sans problème et à une vitesse effroyable. Je savais que mon tour viendrait et certainement donc que e cher Lyles aussi (même si je dois bien l’avouer, sa présence pour moi n’a rien d’humaine, mais n’est-ce pas le cas pour chacun des patrons aussi importants que lui ?) Un immense sourire se dessinait sur mon visage quand il déclara qu’il ferait ce qu’il faut pour l’évolution de notre espèce. Je me moquais des autres, mais si je fessais partie de ses plans je serais prête à me courber un peu plus pour lui satisfaire. Quand des hommes de ce genre ont la capacité, la motivation et les cartes en main pour réussir dans un tel dessin mais qui refuserait de participer à ce changement ? Mon envie de devenir autre chose qu’une simple mortelle ne m’avait pas rongée depuis si longtemps en vain finalement. Entre mes pensées et son monologue, je finissais par me questionner sur les vraies raisons de ma présence ici, et comme si cela était inscrit sur mon front, il continua donc notre entretien sur ma mission à Puente Antiguo. Elle avait ma première, et j’étais fière de la façon dont j’avais tout simplement géré la situation. Mais est-ce vraiment un hasard que cette fameuse mission m’est conduite à l’endroit même où Thor avait fait sa première apparition ? Ce doute levé, Lyles répondait à mes interrogations. Tiens, donc un nouvel hasard monsieur Lyles ? Je le laissais me sortir son plat concernant Thor, j’en apprendrais plus avec le concerné qu’avec mon patron mais je sentais que cette coïncidence sonnait fausse. D’une part, il savait que j’étais la cible d’une chasse à l’homme et d’autre part, le dieu venait sur le tapis. Je n'appréciais guère cette situation, mais je dominais mon envie de l’interrompre et me contentais de poser mes points serrés sur les hanches.

           Nous y voilà, il avait une mission pour moi ! L’entendre prononcer mon nom ne m’impressionna pas  le moins du monde, pourtant près peu de personne m’appelée ainsi, c’était toujours « Jess », ou « Duchannes ». Mais mon prénom avait une autre importance dans sa voix, il voulait mon attention, il veillait à l’obtenir dans sa totalité. Quand je posais les yeux sur l’écran tourné vers moi, la curiosité m’envahie, je m’approchais même, posant mes mains sur le dossier de la chaise devant moi. « Guy Fawkes », tiens il venait enfin de m’apprendre quelque chose, je devais bien noter ces informations dans ma tête, si jamais elles étaient exacte, je devais en référer à mon trio d’amis, bien évidement qu’Asgard n’était pas une légende, mais avaient-ils été si imprudents pour qu’on les remarque aussi vite ? Ou bien ce groupe anonyme avait-il posé le doigt sur l’arrivée et la disparition mystérieuse de Loki, celui qui avait fait bouger notre monde (et son frère accessoirement) avec son attaque ? Lyles mentionna son nom et d’autres encore mais je comprenais à présent que je venais de me mettre au milieu d’une sacré pagaille et qu’il allait se passer des choses, il avait falloir à  chacun de nous choisir un camp… Quand il prononça le nom de Jane, un frisson traversa mon dos, bon sang, évidement qu’elle ne risquerait rien avec son Pikachu immense. Je ravalais mon humour douteux et sarcastique quand il fût question d’un homme susceptible d’être kidnapper par ce groupe. J’arquais un sourcil, moi, je devais aller sauver cet astrophysicien ? Les relations humaines, ce n’étaient vraiment pas ma tasse de thé mais bon, j’acceptais sans broncher ma mission, au risque de finir à la morgue vu l’ordre que j’avais reçu. Je m’attendais à recevoir un dossier pour ainsi me préparer au maximum mais tout ce que j’avais c’était une voiture près à me jeter dans la gueule du  loup. Mais étais-je donc opérer seule ? Ho…. Si en effet ces abrutis étaient incapables d’équiper leurs hommes avec ce qu’il faut, cela allait être un jeu d’enfant, mes inquiétudes disparaissaient en un battement de cils. J’avais toutes les infos nécessaires, plus aucuns doutes ou du moins jusqu’à l’invitation que m’offrait mon patron à tirer sur les hommes. Cette fois-ci, je laissais tomber mon masque et n’hésitais pas à lui montrer que j’allais gérer les choses à ma manière. Ses ordres, mes méthodes. Ce n’était pas tant le fait de me salir les mains qui me dérangeait mais c’était de devenir une tueuse sanguinaire même si l’image me plaisait, s’il y avait bien une partie de mon humanité que je ne devais pas perdre, il s’agissait bien de celle-ci, mais rien ne m’empêchait en revanche de casser quelques bras et d’éclater quelques rotules. Je passais outre ses flatteries motivantes et m’impatientais, toujours appuyée sur le dossier de la chaise, je relavais le  visage vers mon interlocuteur, il attendait mon rapport… ou mon corps. Je rentrais dans la cour des grands et si je voulais me faire une place, j’allais devoir faire mes preuves et revenir donc en un seul morceau. Hé bien à vos ordres !

           J’inclinais la tête, lui rendant son salut et sortait de son bureau, du moins à moitié, sur une commode juste en face de sa porte je retrouvais cette fameuse affiche avec l’appartement de mes rêves en première page. Je me permettais de poser le magazine sur son bureau avant de filer.


« Si celui-ci est encore disponible, j’aimerai effectivement en avoir les clés. »

Au 1328, Viele Avenue, après une entrée… en douceur !

          Je venais de passer l’entrée, et j’en avais déjà amoché deux. Je ne m’étais servie que de mes mains pourtant, le premier s’était évanouit, je lui avais déboîté les deux épaules d’un geste sec, (bon d'accord, en réalité, il avait réussi à m'attraper mais j'avais tenu ses deux mains croisées et lui avait fait lâcher prise à ma manière donc) et le second je lui avais tout simplement claqué la tête assez violemment contre le mur et avais profité de son étourdissement pour l’étouffer juste assez pour qu’il perde connaissance. Je m’étais bien évidement assurée de faire cela en silence, la discrétion était de mise quand on décidait de garder tout le monde en vie. Je veillais donc à bâillonner et attacher les deux gardes entre eux, et continuais mon excursion.  J’étais surprise de voir qu’ils étaient arrivés avant moi, mais je ne laisserais rien. D’après mes informations, ils étaient en sous nombre et peu sinon pas armés, je ne risquais pas grand-chose mais le type capturé oui je ferais mieux de faire vite. L’immeuble n’était pas habitué, enfin, pas vraiment, visiblement cet astrophysicien aimait vivre dans des lieux très isolés… et très étrange mais je n’étais pas là pour faire un état des lieux, j’avais un nouvel appartement qui m’attendait de toute évidence et si je voulais les clés, ramener l’homme en vie serait non négligeable. Sur la pointe des pieds, j’avançais prudemment, mon 45 en main.

          L’endroit n’était pas très bien gardé, je le constatais et ce avec un grand plaisir. Devant la porte, je dirai, du domicile du scientifique, il y avait un autre homme, plus imposant en revanche, un petit coup sur la tête ne lui suffirait pas. J’essayais d’imaginer plusieurs stratagèmes pour l’attirer loin de la porte mais tous étaient trop risqué, j’allais me faire entendre de toute façon. J’étais prête à bondir sur le costaud, lorsque soudainement, il jeta un œil sur sa montre avant de venir vers moi. Je me cachais dans un angle mort, histoire de l’observer un peu. Il fessait une ronde ! Evidemment ! Ils étaient peut-être sous armés, et en sous-nombre, ils avaient tous de même une bonne organisation. J’attendais donc sagement qu’il passe devant moi pour lui bondir dessus. Je grimpais sur son dos, et m’arrangeais juste à lui couper le souffle en plus plaquant ma main contre la bouche, et lui pinçant le nez. Comme je m’en doutais, il ne se laissa pas faire, d’un geste sec et violent, il m’écrasa contre un mur. Je serrais ma prise de plus belle, et m’efforçais de ne laisser aucun bruit s’échapper de ma bouche. Les chocs étaient rudes et assez douloureux, j’aurais surement le dos en compote pendant deux ou trois jours. Après trois grosses minutes, le colosse tomba enfin à terre, c’est qu’il avait du souffle celui-là. J’assurais tout de même qu’il était encore en vie, je l’avais quand même empêché de respirer pendant un moment, je ne voulais pas d’un corps sur les bras, et surtout pas le sien.

            Je me retrouvais devant la porte, ignorant quoi faire, ignorant combien ils étaient encore  à l’intérieur, ignorant même si le scientifique était encore en vie. J’allais de voir entrer dans cet appartement quoiqu’il en soit. Je soupirais, avant de sortir préparer ma deuxième arme et de la garder à porter de main. Avec lenteur, j’ouvrais la porte d’entrée, et m’introduisais en moins de deux dans le hall. Toutes les lumières semblaient être allumées, cela me donnait un avantage, je pouvais voir les ombres de occupants, et donc deviner approximativement leur nombre. Phénomène étrange, j’avais vu sur le prisonnier, il était mis en évidence dans le salon mais bien en face de la porte. Etrange comme situation mais bon, je n’allais pas m’en plaindre, je pouvais ainsi m’assurer qu’il était bien là et en vie. J’étais complètement exposée ainsi dans ce hall d’entrée, et je n’avais aucun angle mort dans lequel me réfugier si jamais l’un d’entre eux devait passer par là. Je resongeais à l’autre homme, il avait visiblement des déplacements prévu à une certaine heure, étant donné qu’il consultait régulièrement sa montre. Peut-être était-ce le cas pour tous ces collègues et dans cette perspective, j’étais mal barrée. Et je n’aurais pas le choix, je devrais utiliser mon arme (et accessoirement retirer mes bottes, sur le bois, j’allais vite me faire griller)


« Les genoux, les épaules Duchannes, nulle part ailleurs d’autres ! Les genoux, les épaules… »


             Je me répétais ces mots en boucle dans ma tête, c’était sadique je le conçois, mais j’aimais affliger à mes ennemis des blessures douloureuses et traumatisantes sans pour autant attenter à leur vie, histoire qu’ils se souviennent de moi, et que l’envie de continuer leurs activités ou quoique ce soit ne leur passe. Mon arme en main prête à faire feu, je m’avançais avec précaution dans le couloir, vérifiant à la fois dans les deux pièces adjacentes (une salle d’eau et une sorte de bureau débarra) trop proches à mon goût du salon (si je fessais le moindre bruit, l’otage pourrait tourner la tête vers moi et ainsi me faire répéter)  et en face de moi.

          Dommage, je finissais de jeter un œil dans le bureau, pendant que l’un des ravisseurs était visiblement entré dans l’appartement. Je ne pouvais pas faire marche arrière, il m’avait vu et je n’avais pas le choix, sans hésitation j’ajustais mon tire et visais dans le genou. Bien entendu, la détonation et le cri de ce type m’avait mise à jour, je me précipitais auprès de l’otage, assurant mes côtés, et le poussais sur un côté de la pièce plus à l’abri qu’un milieu de tout et lui ôtait sa cagoule. J’entendais leurs pas, ils allaient débarquer par la gauche et à deux. Prête, je les attendais contre le pan de la porte, fessant signe à l’homme attaché de se taire, il m’informa avant, très paniqué qu’il avait vu 6 personnes. Entre les trois qui fessaient une petite sieste dehors, deux qui arrivaient, il ne m’en manquait plus qu’un. La porte s’ouvrait sur moi, je laissais le premier entrer dans le salon et la repoussais de toutes mes forces sur le second avant de me retourner vers l’autre (un blond me dominant d’une bonne tête) et de lui collait mon pied dans l’estomac. La porte s’ouvrait à nouveau alors que je me retournais, le blond m’attrapa, me coinçant les brans dans le dos, son partenaire pointa son arme sur moi et au bon moment, je collais un violent coup de tête en arrière à mon tortionnaire pour ainsi pouvoir sortir de la ligne de mire. La balle traversa la gorge du malheureux qui s’était cru plus fort que moi. Celui-là, ce n’est pas moi qui l’ai tué ! Je fonçais droit sur l’assassin, lui collant mon point dans la figure et le mettre un sacré coup de pied dans le poignet lui fessant ainsi perdre son arme. J’adorais mes 45, mais j’aimais autant le corps à corps. Visiblement mon geste ne lui avait pas plus, il se jeta sur moi, me plaquant ainsi au sol. Avec un magnifique jeu de jambes, j’arrivais à nous faire basculer afin que je me retrouve sur lui et que je puisse lui flanquer une bonne raclée. Mais j’entendais au loin d’autres pas rapides sur le  parquet, je devais faire vite et mettre celui-ci hors-service.  

         Ho, pauvre fou, il essaya de m’étrangler, je pris un malin plaisir à lui briser d’abord les doigts, puis la main et pour finir, je lui éclatais le coude contre le sol. Je grimaçais en entendant le craquement de l’os mais tant pis pour lui, personne ne me touche. Je le laissais se tordre de douleur  le temps que je me relève et je lui collais un coup magistral là où je pense, histoire de m’assurer qu’il ne me dérange pas plus. J’étais même prête me débarrasser de lui, le mettant KO un certain temps, mais un bruit non rassurant me fit lever la tête. Merde, visiblement le sixième s’était ramené, et tenait l’otage, un flingue contre sa tempe. Il portait le même masque blanc et étrange que m’avait montré Lyles plutôt. J’allais jouer gros mais visiblement ce clown ne rigolait pas et si je n’agissais pas vite il allait tuer mon « contrat » sous mes yeux et ça hors de question ! Un sourire en coin, je penchais la tête sur le côté, guidant mon regard derrière l’homme masqué, et bingo ce crétin s’était tout bonnement retourné, je fis signe à l’astrophysicien de se jeter au sol, me jetais sur le masque blanc, glissant jusqu’à lui, et brisais son genou droit d’un geste sec dans la rotule. Il hurla de douleur, m’insultant de tout ce qui lui passer par la tête. Je lui souriais, mesquine, lui prenait son arme et le fouillais m’assurant qu’il était bien désarmé. Mais finalement, la façon avec laquelle il osait s’adresser à moi me fatiguer, par pur sadisme de ma part, je l’avoue, je lui éclatais la mâchoire, brisant son masque ridicule.


«  Je vais t’apprendre à parler aux femmes ! »


         Je me retournais vers celui que j’avais laissé de côté, lui jetant un regard noir, intimidant de ne pas bouger au risque de finir comme son « chef » ?! Je faisais le tour de la pièce pour récupérer les armes. Pas armés ? Je me doutais bien que cela était impossible, qui n’est pas armé aux Etats-Unis de nos jours ? Je me dirigeais vers le scientifique et lui le libérer de son billion et de ses menottes (j’avais vu les clés sur « Masque blanc ») Après mettre assurée qu’il allait bien, je contactais mon ami le chauffeur.[/i][/color]

« La zone est dégagée, deux hommes sont à l’entrée du bâtiment, un autre devant l’appartement, trois à l’intérieur, dont un mort. L’otage va bien. Faîtes le nécessaire pour nettoyer tout ça, moi j’ai un appartement à visiter ! »


          J’attendais l’arrivée de mes collègues pour tailler la zone et retourner voir Lyles, j’espérais seulement qu’il allait se satisfaire du résultat. Notre homme était en un seul morceau, moi aussi, en revanche je ne pourrais dire de même pour nos petits copains. Enfin, l’otage était vivant, la mission était réussie.


Retour aux Queens, dans le bureau de Lyles …


          J’attendais sagement devant son bureau qu’on m’invite à entrer (j’en profitais pour me refaire une certaine « beauté »). Sa jolie secrétaire me fit patienter quelques minutes avant de m’autoriser à pousser la porte. Nul signe de satisfaction figurait sur mon visage, j’étais juste là debout devant son bureau, les bras croisés sous ma poitrine, impatiente de reprendre notre entretien.




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